Sous ce terme « orientalisant » se cache une technique de forge millénaire dont les prémices se situeraient à l’époque celtique. En occident, elle connaît une apogée à l’époque mérovingienne.

Sans vouloir retracer toute l’histoire, rappelons qu’elle sommeille quelques siècles avant de renaître au XVIIIème siècle et XIXème siècle surtout au travers de l’art des canonniers. Au XXème siècle, elle conquiert les milieux couteliers mondiaux tant aux USA, qu’en Allemagne ou en France où elle se développe depuis la fin des années 80.

Le principe du Damas est le mariage de fer ou acier à faible teneur en carbone (blanc) à de l’acier fortement carburé (noir). Ce mariage se fait sous différentes formes.

La technique de base est le multicouche, dans laquelle le forgeron empile et soude à la forge des plaquettes, alternativement « douces » et « dures », qui sont ensuite repliées x fois pour constituer un lopin de x couches.
Ce lopin peut ensuite être vrillé, et reforgé (torsade). Plusieurs torsades peuvent aussi être soudées entre elles (multibarreau).

A la manière d’un puzzle, le forgeron peut également assembler entre eux différents barreaux de façon à obtenir une image sur la section du bloc.

A chacune de ces techniques correspond un résultat visuel différent , mais également des qualités mécaniques différentes. Les combinaisons sont infinies, et n’ont pour limite que l’imagination du forgeron et la maîtrise de son art.